mardi 7 février 2012

Premiers souverains d'Imerina

Ambavahadimitafo 2012
Premiers souverains d'Imerina:
Rangita
Rafohy
Andriamanelo
Ralambo
Rois d'Antananarivo:
1610-1630: Andrianjaka
1630-1650: Andriantsitakatrandriana
1650-1670: Andriantsimitoviaminandriandehibe
1670-1675: Razakatsitakatrandriana
1675-1710: Andriamasinavalona
1710-1727: Andrianjakanavalomandimby
1727-1747: Andrianampoinimerina
1747-1767: Andrianavalobemihisatra
1767-1774: Andriambalohery
1774-1796: Andrianamboatsimarofy
Rois d'Ambohimanga:
1710-1730: Andriantsimitoviaminandriana
1730-1770: Andriambelomasina
1770-1787: Andrianjafy

mardi 31 janvier 2012

Le roi Andrianampoinimerina
Le roi Andrianampoinimerina
(1745-1810) Règne : 1787 – 1810

Andrianampoinimerina  est né à Kaloy à la frontière nord de l’Imerina, vers 1740 le premier jour de la nouvelle lune d’Alahamady. Il reçut le nom d’Amboasalama (le chien bien portant) et fut élevé par son grand-père Andriambelomasina dans la perspective de son accession à la royauté.
Souverain réaliste, méthodique, Andrianampoinimerina fut habile rassembleur de terres et un grand organisateur. Son peuple ne ménageait pas son attachement au roi. Il  savait persuader et épuiser ses arguments ava nt de faire usage des armes. La restauration de la paix sociale fut un de ses titres de gloire. Il a rassemblé tour à tour les royaumes de l’Imerina soit par la guerre, soit par traités, soit par diplomatie ou aussi par ruse en épousant les filles ou sœurs des rois.
 Sous le règne d’Andrianampoinimerina l’Imerina fur divisé en 6 provinces : l’Avaradrano, le Vakinisisaony, le Marovatana, l’Ambodirano, le Vonizongo et le Vakianankaratra. Tananarive et Ambohimanga étaient deux villes royales.
 Andrianampoinimerina  compléta par des mesures nouvelles les coutumes déjà existantes, à savoir : l’ordre public, les fokonolona, l’organisation de la justice, la famille et les biens.
Le roi Radama Ier
Le roi Radama Ier
(1792 - 1828) Règne : 1810 – 1828 fils du précédent

Radama I fut l’aîné des cinq enfants d’Andrianampoinimerina et de Rambolamasoandro. Son père lui donna pour épouse sa nièce Mavo.
 Esprit ouvert et subtil, le jeune roi de 18 ans rompit avec la superstition. Mais continue toutefois les œuvres de son père avec l’aide de son armée qu’il a créé avec les anglais et qu’il nommera « foloalindahy ». Les armes sont donc introduits (canons, fusils, poudres, balles,…). Il se mit également à apprendre l’écriture latine et les langues étrangères à un âge tardif vu qu’il entretenait des relations très privilégiées avec les européens (les anglais surtout). De nouveaux métiers furent créer et ce fut des missionnaires essentiellement anglais qui étaient les formateurs. Les premières routes sont construites et le canal des Pangalanes commence à voir le jour. Les premières écoles publiques sont mises en place par les missionnaires anglais.
Radama I mourut le 27 Juillet 1828 mais sa mort ne fut annoncer au peuple que le 3 Août 1828, 2 jours après l’annonce de sa succession par son épouse Ramavo qui  portera le nom royal de Reine Ranavalona Ière.
La reine Ranavalona Ire
La reine Ranavalona Ire
 (1780 - 1861) Régne : 1828 – 1861 épouse du précédent

La reine Ranavalona Ière rompt les accords mis en place par son défunt mari et le gouvernement anglais et entretient des relations privilégiés avec le « parti français ». De nombreuses usines de production d’alcool et de sucre furent créées. L’association franco-malgache de cette époque disposait de moyens considérables surtout pour le commerce avec ses navires et ses usines de rhum et de sucre. Ces marchandises étaient troquées contre du riz, des zébus,… .
Elle installe également la première fabrique de fusil qui fut reprise en pleine construction par Jean Laborde qui va donner  à ces constructions une étendue considérable avec la fondation de Mantasoa (Lac artificiel à l’Est de Tananarive), on y préparait de la chaux, du salpêtre, de la poudre, du savon, des bougies, des briques, des tuiles, etc. en même temps fut créer l’imposant palais de la reine.
Au début de son règne, la reine Ranavalona Ière n’a changé aucune des lois mise en place par son époux au niveau de la religion. Mais vers la fin de l’année 1831, l’ampleur de cette religion européenne (surtout par désir d’émancipation envers l’oppression du gouvernement)  effraye la reine qui considérait cette religion comme une forme d’invasion étrangère. Elle interdit donc les baptêmes et les communions et force son peuple à dénoncer les chrétiens. En 1832, les esclaves n’ont plus le droit d’apprendre à lire et à écrire. Quelques années plus tard, l’interdiction s’étend aux personnes qui n’appartiennent pas aux services du gouvernement. Toutes ces interdictions ne faisaient qu’accroitre le mécontentement populaire. Les missionnaires anglais sont priés de partir et les répressions commencent en 1836. Les relations commerciales avec l’extérieur sont également rompues et ne reprendront qu’en 1853. Cette période d’arrêt commercial provoque une hostilité de plus en plus accru pour le gouvernement de la reine. Ranavalona Ière mourut le 16 Août 1861. Elle lutta jusqu’au bout  contre l’intervention étrangère.
Le roi Radama II
Le roi Radama II
(1829 - 1863) Règne : 1861 – 1863 fils de la précédente

Radama II succède à sa mère après la mort de celle-ci. Au début de son règne, le prince abolit l’épreuve du Tanghin (poison administré aux détenus), gracie de nombreux prisonniers, et rend la liberté des cultes. Le commerce européen bat à nouveau son plein et les droits de douane sont supprimés. En 1862, Radama II intervient en faveur de la vente aux missionnaires catholiques un terrain situé à Andohalo (là où se tiennent actuellement la cathédrale catholique et l’évêché). Mais le règne du roi commence à s’ébranler quand ses ministres s’aperçoivent que les traités franco-malgache et anglo-malgache que le roi signa mettent en péril l’indépendance économique du pays. En Mars 1963, un semblant de mouvement populaire s’élève où les meneurs dénonçaient publiquement que le gouvernement voulait livrer le pays aux étrangers. Les mutineries s’en suivaient. Le 8 Mai 1863, des milliers d’hommes envahissent la ville. Mais le roi ne capitula pas. Il a même fait mettre à mort certains des meneurs du mouvement.  Il finit par s’avouer vaincu mais ce fût trop tard. Le 12 Mars, le roi est étranglé avec un cordon de soie (il est interdit de faire couler le sang d’un souverain)
La reine Rasoherina
La reine Rasoherina
(1818 - 1868) Règne : 1863 – 1868 épouse du précédent

A la mort du Roi Radama II, son épouse Rasoherina décide avec l’appui de Rainilaiarivony (premier ministre et second mari de la reine), de réviser la politique extérieure de son défunt mari. Trois mesures essentielles sont prises : le gouvernement malgache proclama son désir de vivre en paix avec les puissances étrangères, le droit d’établissement non assorti du droit de propriété, les droits de douanes furent également rétablis au profit de l’Etat. Suite à ces décisions, le gouvernement français décida de rompre toute relation avec Madagascar. D’autre part, les relations anglo-malgache aboutirent à un traité qui rappela l’interdiction de la traite, reconnut la liberté des cultes, les bateaux anglais pouvaient également se ravitailler dans les ports malgaches. Au même moment, les Etats-Unis entrèrent en pourparler avec le gouvernement malgache  pour nouer des relations officielles. Quand la reine tomba malade, et les conspirations sur sa succession allait bon train. Les conjurés répandirent prématurément la mort de la reine. De son côté, Rainilaiarivony annonce au peuple que la reine était encore en vie, elle fait même une apparition royale. Les conjurés furent également invités à lui rendre hommage. La conspiration échoua.
Rasoherina mourut le 1er Avril 1868.
La reine Ranavalona II
La reine Ranavalona II
(1829 - 1883) Règne : 1868 – 1883 épouse de Radama II, cousine de Rasoherina

Ramoma ou Ranavalona II (cousine de Rasoherina) est proclamée reine le lendemain de la mort de Rasoherina après les rites d’usage. La traditionnelle apparition publique fut effectuée après le deuil de la reine défunte. Rainilaiarivony fut confirmé à son poste de premier ministre à qui elle laissa le soin de son gouvernement.
Le protestantisme et le catholicisme avaient des activités intenses dans le royaume en s’implantant définitivement à Madagascar en 1861. La reine insista de se faire couronner avec la Bible à ses côtés et fut baptiser en 1869. Elle fit également construire un temple qui se trouve actuellement dans le palais. L’administration évolua également. L’Imerina fut ainsi divisé en 194 circonscriptions.
Son gouvernement promulgue le code des 305 articles qui assurera la réunion de toutes les lois du royaume en groupant le droit administratif, le droit civil, le droit pénal, la procédure civile et l'instruction criminelle.
Au niveau des relations internationales, la préférence de la reine pour l’Angleterre est devenue source de conflit entre la France, l’Angleterre et Madagascar.